J’ai continué la fabrication du chevalet, et après avoir terminé (ou presque) celui en noyer dont j’ai présenté le début de la fabrication dans un article précédent, j’ai recommencé à zéro avec un nouveau chevalet en palissandre. Je ne redécrirai pas ici les étapes que j’ai expliquées pour le chevalet en noyer puisque j’ai procédé exactement de la même manière.
Nous avions terminé le précédent article par le percement des trous du cordier, voici le résultat sur le nouveau chevalet en palissandre :

J’ai ensuite utilisé la scie à onglet prévue pour le découpage des rainures des frettes sur la touche pour délimiter la largeur du sillet et du cordier. Il faut laisser 4mm d’épaisseur pour les ailes. Pour ma part j’ai laissé un peu plus (4.5mm) afin de garder une marge d’erreur. De traits de scie sont réalisés à 10mm des deux précédents. Ils permettront de découper une encoche qui servira à engager et dégager la défonceuse ou l’affleureuse lors de la réalisation des rainures.

Voici le résultat :

Le bois est ensuite enlevé de chaque côté pour réaliser deux encoches qui permettront d’engager et de dégager la défonceuse pour la réalisation des rainures :

J’ai utilisé une fraise de 2.5mm pour la rainure du sillet, et une fraise de 3.5mm pour dégager le cordier. Ces fraises n’existent pas pour le bois. Il faut acheter des fraises servant à usiner le métal habituellement. Je les ai trouvées chez Otelo. Il s’agit de ce type de fraise, ici avec une queue de 6mm pour être utilisée avec mon affleureuse :
« FRAISES 4-6 DENTS, SÉRIE NORMALE, QUEUE CYLINDRIQUE, COUPE AU CENTRE, HÉLICE À 30°, HSSCO8 VADIUM »
L’affleureuse est montée avec son guide parallèle sur le support réalisé précédemment. Le guide doit être positionné à droite et l’affleureuse manipulée en poussant :

La rainure qui délimite le cordier doit faire aparaître les trous pour le passage des cordes. Ceux-ci doivent affleurer avec la surface du chevalet. Selon comment ils ont été percés, ils peuvent arriver plus bas que les 4mm d’épaisseur du chevalet. Dans ce cas, il faut approfondir la rainure jusqu’à ce qu’ils affleurent la surface. Des cales sont disponsées afin de bloquer l’affleureuse dans sa course. L’affleureuse est engagée légèrement de biais au départ afin de pouvoir la mettre en route sans que la fraise ne touche le bois :

Voici le résultat :

Les ailes peuvent maintenant être amenées à épaisseur. J’ai commencé par dégrossir à la scie japonaise :


J’ai terminé la mise à épaisseur des ailes au ciseau à bois bien affuté :

Les ailes sont maintenant mises en forme avec une rape fine par des mouvement partant du bas et remontant progressivement jusqu’à atteindre le milieu de l’aile avant de répéter l’opération de l’autre côté de l’aile. Il faut laisser intouchée une arrête nette avec une épaisseur de 0.5 à 1mm.

Les abords du cordier et du sillet sont terminée à la lime fine dont un chant n’est pas abrasif :

Les blocs de chaque côté du sillet sont mis en forme au ciseau :

Et voici le résultat :

Pour la mise en forme de l’extrémité des ailes, j’ai utilsié une méthode qui a le mérite d’être très simple : celle faisant appel à une guide d’affutage.
J’ai mis sur une surface bien plane des bandes abrasive de grains différents (150, 240, 400), puis, positionné le chevalet dans mon guide d’affutage :

Voici le résultat :

En vrac, quelque photos :
Deux défonces sont maintenant réalisées de chaque côté du cordier pour accueillir les incrustations en os qui protège les angles de ce dernier de l’usure qu’exercent les cordes avec le temps. Pour cela, j’ai utilisé le même support et l’affleureuse montée sur son guide.

Les deux incrustations en os ont été découpées dans un sillet de chevalet sacrifié pour l’occasion. Pour faire des découpes bien propres et bien d’équerre, j’ai utilisé la boîte à onglet LMI prévue pour scier les rainures de la touche :


La première incrustation est ensuite collée avec de la Titebond en utilisant du scotch pour la presser dans son logement :

La seconde est collée en utilisant de petites pinces de serrage :

Par la suite, les incrustations sont arasées, l’angle du de chaque côté du cordier est légèrement arrondi, le chevalet est finement poncé.
Quelques photos (la lime à ongle m’a semblé bien pratique dans certaines de ces opérations)





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